mardi 21 octobre 2014

Au pays des kiwis

Notre voyage pour la Nouvelle-Zélande prend forme. Les hébergements, les avions et l’auto sont réservés. Nos mollets sont maintenant bien musclés grâce à de longues marches en forêt en vue d'escalader les montagnes de la Nouvelle-Zélande. Jeudi le 30 octobre marquera notre prochain départ, sacs au dos.

Pour nous suivre, ne manquez pas de nous lire en allant à l’onglet ci-haut Nouvelle-Zélande. Nous essaierons d’être fidèles à vous écrire et à vous envoyer des photos le plus souvent possible.

Et puis, n'oubliez pas qu'on aime toujours lire vos commentaires.  Pendant que nous nous retrouverons au printemps, vous vous dirigerez vers l'hiver. Nous avons bien hâte de vous entendre parler de votre première bordée de neige.

jeudi 4 septembre 2014

Népal et Tibet, 10 ans déjà!

Il y a 10 ans, je m'apprêtais à partir pour le voyage de ma vie. Je n'avais pas choisi le plus facile, mais j'avais le goût de la découverte du monde et d'une immersion complète dans une culture inconnue;  j'ai été bien servi.  Le Népal et le Tibet sont sûrement aux antipodes de notre monde confortable et aseptisé, mais les gens sont d'une gentillesse et d'une générosité sans bornes.

A cette époque, je voyageais avec une caméra rudimentaire et une multitude de rouleaux de films.  J'envoyais des courriels à partir des cafés internet accessibles dans les grandes villes. J'ai de beaux albums de photos; j'avais numérisé plusieurs photos pour les partager avec mes amis. Malheureusement, la technologie n'étant pas à ma disposition, elles sont en petit format et ne rendent pas justice à la splendeur des paysages.

Malgré tout, la lecture des aventures avec mes compagnons de voyage m'a fait revivre tous ces merveilleux moments. Je les partage avec vous par le blogue "Népal et Tibet" que vous trouverez en cliquant sur le lien ci-haut. Alors je vous invite à un voyage dans le temps: "Il était une fois, il y a 10 ans ...."

vendredi 15 août 2014

Souvenirs du Pérou

Depuis longtemps, je voulais ajouter à ce blogue le voyage que j'ai effectué il y a quelques années au Pérou en compagnie de mon amie Pauline. Ce récit était perdu dans un ancien blogue dont le lien n’existe plus. Voilà, c’est fait! Je me suis tellement amusée à relire nos aventures que j’espère que vous aurez plaisir à le lire également. Vous le trouverez à l’onglet "Pérou".

vendredi 18 juillet 2014

Vacances en famille en canot-camping - juillet 2014

Camping à Mew Lake
C’est lundi matin, presque l’heure du diner, et nous partons Serge et moi avec Maya (9 ans) pour un séjour d’une semaine au Parc Algonquin. Nous avons prévu passer deux jours au camping de Mew Lake et nous rendre ensuite à Ragged Lake pour une expédition de cinq jours en canot-camping.  Joël, Julie, Camille (6 ans) et Chloé (3 ans) doivent nous rejoindre au camping le jour suivant afin que nous puissions tous partir tôt en canot mercredi matin, le but étant d’arriver en avant-midi sur le lac afin d’obtenir le meilleur site.  Thierry et Enzo arriveront jeudi matin.  Mona ne pouvant se joindre à nous, c’est le fils d’un couple de leurs amis qui se joint à nous.

Au bout de 2 heures et demie nous effectuons un premier arrêt à Algonquin Outfitters à Oxtongue Lake pour récupérer le canot Kevlar 16 pieds que nous avons loué.  Les employés ont la gentillesse de l’installer pour nous sur le toit de l’auto. C’est vrai que nous sommes bien connus à cet endroit car c’est là que nous laissons beaucoup de dollars chaque hiver lorsque nous allons au chalet.  Les vêtements et les articles de sport sont très attrayants et on y trouve toujours un petit quelque chose auquel on ne peut résister.

Cette année nous avions réservé un site à côté du lac pour permettre aux enfants d’aller se baigner et jouer dans le sable tout en gardant un œil sur eux.  Une fois la tente montée, l’abri installé, il nous reste à préparer le souper en compagnie des nombreux moustiques qui se font une fête d’avoir du sang neuf.  Pour leur faire faux bond, je pars en canot sur le lac avec Maya.  Malheureusement le vent se lève et mes manœuvres pour m’éloigner de la plage n’obtiennent aucun succès. Maya essaie bien de m’aider mais ça prendrait 4 bras bien forts pour faire tourner le canot et le faire avancer face au vent.  Finalement un bon samaritain m’aide à accoster et Serge vient récupérer le canot.  Mon orgueil en a pris un coup!

Au lever mardi matin, Maya demande à quelle heure Camille va arriver. Elle s’ennuie de sa cousine et copine de jeu.  Question difficile à répondre car Joël et Julie sont assez imprévisibles avec l’horaire.  Pour occuper la journée, nous nous rendons au Centre des visiteurs où nous visitons pour la nième fois l’exposition sur la faune et la flore du parc, celle des indiens et des premiers visiteurs.  Revoir les expositions, accompagnées des yeux d’un enfant, nous les fait regarder différemment.  Maya pose des questions et s’exclame devant les animaux et nous cherchons les réponses avec elle sur les panneaux explicatifs.  Nous avons encore appris quelque chose. 
Un orignal rencontré sur la route
Pendant que Serge et Maya se dirigent vers la boutique de souvenirs, je vois au tableau de l’auditorium qu’une présentation débute dans 2 minutes. Difficile de sortir Maya de la boutique car elle a déjà trouvé quelque chose qu’elle voudrait bien que grand-papa lui achète.  Je dois avoir été assez convaincante car elle se laisse entraîner vers l’auditorium.  On y retrouve un grand nombre d’enfants assis par terre près de l’estrade, des parents assis plus haut et 2 animateurs qui s’adressent aux enfants.  Le thème de la présentation est «  quels moyens utilisent les animaux pour trouver leur « girlfriend ou boyfriend ».  En langage d’adulte « comment s’y prennent-ils pour trouver un partenaire pour s’accoupler ».  Les animateurs choisissent des enfants pour personnifier le chevreuil, le lion, le dindon sauvage, la grenouille,  l’araignée, etc, et leur remettent des déguisements. Tous les enfants se prêtent au jeu avec enthousiasme et spontanéité, sauf Maya qui boude encore.  

Alors, pourquoi pensez-vous que le mâle est la plupart du temps plus beau que la femelle dans le règne animal?  C’est pour séduire la femelle (c’est elle qui a le dernier mot finalement), et pour impressionner ses adversaires qui  voudraient s’aventurer sur son terrain de chasse.

Nous allons ensuite visiter le musée du bucheron, à l’extrémité est du parc, qui est situé en plein air.  Les bâtiments et les équipements nous racontent la vie des bûcherons dans les années 1800 et 1900.  Maya nous lit quelques panneaux explicatifs, ce qui lui permet de s’intéresser à ce qu’elle voit.

De retour au camping au début de l’après-midi, nous retrouvons les moustiques et la pluie commence. Serge s’installe sous l’abri avec Maya et ils jouent aux cartes avec le jeu qu’il a acheté à la boutique de souvenirs. Le jeu s’intitule « Zebra » et est composé de cartes très colorés représentant le papa, la maman, la sœur et le frère de différents types d’animaux.  Le jeu fut un franc succès car ils ont joué tout l’après-midi tandis que je lisais dans la tente. 
Une partie de cartes sous la pluie
Et la question est revenue : « Quand est-ce que Camille va arriver? »   Je les appelle et j’apprends qu’ils sont en route mais qu’ils ne seront pas au camping avant 19h00.  Comme c’est eux qui apportent le souper, nous prenons une collation pour calmer nos appétits.  Nous les voyons enfin arriver et, en vrais citadins, ils sont en pantalons courts et en T-Shirts.  Les moustiques les ont vus venir aussi et ils se sont garrochés sur eux. Pendant que Julie cherche des vêtements plus appropriés dans l’auto, Serge et Joël s’affairent à installer la tente, tandis que je m’empare de la glacière pour préparer le souper.  Ce sera des hamburgers ce soir.  Maya entraîne Camille à la plage et Chloé suit.  Ils ont vu une maman cane avec ses petits qui se promènent.  Dans le temps de le dire, Chloé patauge dans l’eau et réussit à faire pénétrer l’eau dans ses bottes.  Elle a maintenant les pieds mouillés.  Maman Julie n’est pas contente.  Nous terminons la soirée au coin du feu jusqu’à ce que nous ayons brûlé tout le bois acheté la veille.

Départ pour Ragged Lake
Mercredi matin après le déjeuner, il faut défaire le campement et tout replacer dans les sacs à dos et sacs hydrofuges. Le problème est qu’avec la pluie de la veille, les tentes et l’abri sont encore mouillés. Finalement j’avoue que ce n’était pas une bonne idée de venir camper deux jours avant de partir en canot-camping.  On s’en souviendra l’année prochaine. 

Après avoir récupéré les permis pour camper dans le parc intérieur,  nous nous dirigeons vers Smoke Lake, d’où nous partons, après avoir mis tout l’équipement dans les deux canots.  Pour l’occasion, Joël a loué un canot à trois sièges et Camille trône au milieu du canot avec sa rame à la main, comme une princesse.  Maya est bien déçue que notre canot n’ait que deux sièges.  On lui promet qu’une fois rendue à notre emplacement de camping, nous pourrons échanger les canots.  Ce n’était pas la première fois que nous traversions Smoke Lake, mais il semble qu’au fil des ans nous avions oublié combien il est long et venteux.  C’est au bout d’une heure et demie que nous arrivons au portage après s’être débattus avec le vent et les vagues.  Pas question de prendre de moments de repos sur ce lac.  Heureusement pour nous, le portage n’a que 240 mètres, mais il faut le parcourir plusieurs fois pour réussir à transporter tout le bagage et les canots.  Chloé le parcourt même trois fois et la dernière fois en pleurant car elle veut que papa ou maman la prenne dans leurs bras, ce qui est impossible car ils sont chargés de sacs. L’heure du dodo de l’après-midi de Chloé est déjà dépassée et la petite répète « qu’elle veut aller à sa maison ».  Enfin, le portage est terminé, Chloé se console en mangeant des cerises, et nous sommes prêts à partir sur Ragged Lake à la recherche d’un site extraordinaire pouvant accueillir 3 tentes, un abri, 9 personnes et suffisamment d’espace pour que les petits et les grands  puissent s’amuser.
Le portage entre Smoke Lake et Ragged Lake
Une pause "cerises" dans le portage
Au bout d’une heure nous apercevons un beau site sur la pointe d’une baie, occupé par une famille où les enfants s’amusent à cœur joie.  On l’aurait bien aimé celui-là.  Nous continuons à pagayer et découvrons le site suivant qui a un beau coin-foyer ouvert sur le lac.  L’accès à l’eau n’est pas facile, mais nous décidons de nous y installer quand même.  Au bout du lac, nous voyons une plage où nous pourrons nous rendre nous baigner en canot avec les enfants le lendemain.  Nous installons les tentes et l’abri mais réalisons bien vite qu’il y a très peu d’endroits plats pour les tentes, notre coin est certainement le plus pentu et déjà nous envisageons une nuit de glissade sur nos matelas de sol.

Au moment où nous nous apprêtons à préparer le souper, un canot s’approche avec à son bord une femme et deux jeunes enfants.  Nous les avions aperçus se promenant depuis un certain temps dans les alentours.  Joël s’approche de l’eau car la dame veut lui parler.  Elle est désespérée; avec le vent, elle n’arrive pas à diriger son canot et retourner au site où se trouve son époux.  En bons samaritains, Serge et Joël prennent leur canot en charge avec tous les passagers à bord et attachent leur propre canot à l’arrière.  Une heure plus tard, nous les voyons revenir.  Le mari de la dame fut bien surpris de voir arriver sa petite famille sous escorte.  Serge et Joël sont devenus les héros du jour.

Une famille en détresse

Serge et Joël leur portent secours

Ce soir je suis en charge du souper, ce sera du poulet et riz au cari.  Tout le monde aime cela mais j’ai mal dosé la quantité d’eau nécessaire pour réhydrater le mets. J’ai encore du progrès à faire pour être pleinement satisfaite.  Grâce au nouveau filtreur à eau Platypus que Serge a acheté, nous n’avons plus besoin de pomper. C’est une corvée que nous sommes heureux de laisser tomber.  De plus, nous obtenons de l’eau filtrée en grande quantité rapidement et nous en avons besoin de beaucoup pour réhydrater notre nourriture.

Serge a un nouveau filtreur à eau
Vers 20h30, un autre canot s’approche de notre site.  L’homme nous dit « Bonjour ». « Tiens », je me dis, « quelqu’un qui  parle français ».  C’était Thierry qui arrivait avec Enzo et je ne l’avais pas reconnu.  Il avait son allure d’homme des bois.  On a bien ri.  Maya était très heureuse de retrouver son papa, mais sa maman lui manque.  Nous passons une autre soirée au coin du feu où brûle le bois mort que Serge et Joël avaient coupé dans l’après-midi.  Les hommes vont monter les sacs de nourriture dans les arbres pour les protéger des ours et autres bestioles, bien contents qu’ils soient si légers cette année et cela grâce à la bouffe que nous avons fait déshydrater avant de partir.

On déménage
 La nuit a été fraîche et j’ai regretté de ne pas avoir apporté nos sacs de couchage plus chauds.  Une chance que j’avais une couverture supplémentaire que j’ai accaparée bien malgré moi toute la nuit.  Et c’est vrai que nous avons glissé vers le bas de la tente. J’ai eu l’impression de passer mon temps à remonter mon sac de couchage au haut du matelas.

Jeudi matin après le déjeuner, Maya, Camille et Chloé s’installent sur l’envers d’un canot pour jouer aux cartes.  Encore une fois, le jeu « Zebra » fait fureur.  Pour la circonstance les enfants arborent leurs déguisements car le thème de notre expédition cette année est « On se déguise en indiens ».  

Une partie de Zebra
Séance de maquillage
Nos indiennes en herbe prennent leur rôle au sérieux.  Elles décident qu’il faut se maquiller.  Après s’être maquillées entre elles, elles entreprennent de maquiller les parents.  On y passe tous. Même Enzo exerce ses talents sur nous. 




C’est l’heure d’aller à la plage.  Tous partent en canot, à l’exception de Joël, Julie, Chloé et moi. Les enfants s’amusent à fabriquer des châteaux de sable.

On s'en va à la plage

Joël amène Chloé faire un tour sur le lac pendant que Julie et moi finissons de nous préparer.  Je me demande bien pourquoi Joël part dans la direction opposée… c’est qu’il a une idée en tête.  Il voulait vérifier si le beau site aperçu la veille était maintenant disponible.  Il revient tout excité et s’exclame « Il faut déménager, le site est libre et il est superbe, beaucoup mieux qu’ici ».  Moi je suis bien d’accord mais Julie n’est pas convaincue.  Nous faisons des plans. Nous irons reconduire Julie et Chloé à la plage, ensuite Serge reviendra avec nous, ils me débarqueront sur le nouveau site pour que je m’assure que personne ne vienne s’y installer avant nous. Faites-moi confiance, je suis une excellente police.  Puis ils iront démonter les tentes, défaire l’abri et embarquer tout le bagage dans le canot.  Cela leur a pris deux voyages, puis Thierry en a effectué un autre pour son propre équipement.  Comme des pros, nous avons tout remonté et tout le monde était d’accord pour dire que c’était une bonne idée.  De plus, le coin-cuisine est beaucoup plus fonctionnel, les troncs d’arbre qui entourent le feu de camp sont taillés à plat, ce qui offre une grande surface pour préparer les repas et faire la vaisselle. 


Les serpents
 Enzo a trouvé des serpents sur le rocher près de l’eau. Les adultes s’inquiètent mais Enzo est un expert, il en a à la maison.  Il nous explique comment les prendre,  comment ils vivent, se nourrissent et se cachent. Maya et Camille hésitent à le toucher, mais convainquent Chloé de le faire, ce qui fait dire à Enzo que Chloé est la plus brave des trois.  Les serpents deviendront nos amis pour les jours à venir. 



Les bûcherons
Pour avoir un beau feu de camp, il faut couper du bois; la hache et la scie se font aller au bout des bras de nos vaillants hommes.  Enzo est très fier de manipuler la hache.  Espérons que sa maman ne nous en voudra pas. 


La baignade
Après tant d’efforts, la baignade est de rigueur.  Les grands sautent à l’eau et les petits s’y aventurent craintivement, c’est que l’eau est trop froide à leur goût.  On profite de l’occasion pour faire disparaître les traces de maquillage qui ornent encore les visages.





Les filles décident ensuite de jouer à la coiffeuse.  Julie se prête au jeu pendant que Joël et Enzo s’installent au bord de l’eau pour lire. C’est là que je m’installe un peu plus tard pour terminer de lire un roman de Marc Levy.



 Pour souper, Thierry nous prépare sa spécialité de camping : un macaroni au fromage avec bacon et croûtons.  C’est encore une fois un succès.  Ça a pris trois boîtes pour satisfaire nos neuf appétits.  Nous installons les chaises sur le bord de l’eau, à l’endroit où le soleil nous inonde encore de ses rayons; nous décrétons cet endroit « notre salle à manger ». 

Un délicieux macaroni au fromage
 Nous terminons encore une fois notre soirée au coin du feu où nous attend une pile de bois bien coupée.  Ce soir  Chloé nous donne un récital de toutes les chansons qu’elle connait. Quelle ne fut pas notre surprise de l’entendre chanter « Chevaliers de la Table Ronde »!  Je doute fort qu’elle ait appris cette chanson à la garderie, et nous devinons qu’il y a du papa Joël là-dessous. Nous avons la piqure maintenant, à tous les feux de camp nous entamons cette chanson.  

Vendredi matin, Chloé, dans sa tenue de matin frais, se rend au bord du lac pour jeter des roches dans l’eau. C’est son activité préférée.  L’eau est calme et la forêt de l’autre côté du lac se reflète dans l’eau. Les souliers des baigneurs attendent sagement sur un rocher qu’on vienne les récupérer. 




Petit à petit le soleil se faufile à travers les arbres et vient nous réchauffer dans le coin-cuisine.  Ce matin je suis en charge du déjeuner, au menu ce sont des œufs brouillés avec légumes et jambon que je réhydrate.  Camille en réclame deux fois, elle dit que c’est son meilleur déjeuner. Le chef est content. 

Puis nous allons tous dire bonjour à la famille de serpents qui sortent de dessous les rochers pour se chauffer au soleil, ils ont de très jolis yeux bleus. 



A l’heure de la vaisselle, Chloé prend les choses en main et décide qu’elle lave la vaisselle avec oncle Thierry.  Satisfaite de son travail, elle nous laisse le soin de tout ranger.   




A nouveau une séance de maquillage. Maya est bien fière du maquillage qu’elle a fait à son père. Les deux s’amusent et Thierry  se prend très au sérieux se croyant un véritable chef indien.  Puis c’est au tour de Julie, les filles y mettent tout leur cœur et, ma foi, c’est assez réussi.  





Les canards nous visitent
Avons-nous piqué la curiosité des oies avec nos allures de famille indienne? Toujours est-il que papa, maman, oncle et tante oies viennent nous présenter leur petite famille.  Un peu plus tard, c’est une maman cane avec 21 bébés canetons qui s’approchent de nous.  Je la soupçonne d’être en charge d’une garderie et qu’au programme du jour elle a organisé une journée touristique chez les humains. 



En après-midi, nous installons une couverture par terre; grands et petits s’assoient autour pour jouer au jeu de Maya « Spot it! ».  Si vous avez entre 6 et 106 ans, vous aimerez ce jeu.  Le jeu est simple, soyez le premier joueur à trouver sur une autre carte du jeu, un des 8 symboles illustrés sur votre carte. Il y a aussi différentes façons de jouer à ce jeu.


Puis c’est au tour des grands de prendre possession de la couverture et de jouer à leur jeu préféré « Game of Thrones ».

Une histoire d’amour
Les enfants s’amusent à  jouer à la cachette, même Enzo y prend plaisir. Chloé déclare qu’elle aime Enzo car il joue avec elle.  Il ne manque pas d’endroits pour se cacher dans la forêt, derrière les arbres, près de l’eau, et les enfants en profitent.  C’est au tour de Chloé de compter puis de partir à la recherche de Maya, Camille et Enzo.  Elle approche tout près d’Enzo sans le voir.  Celui-ci fait « Bou! » et Chloé sursaute.  Elle a eu peur.

Le soir au coin du feu, Enzo appelle Chloé pour qu’elle vienne le voir.  D’une petite voix timide et boudeuse elle dit « Je n’aime plus Enzo ».  On lui demande pourquoi car on ne comprend pas.  Elle répond piteusement « Parce qu’il a dit « Bou! ».  Malgré tout, Enzo a su gagner à nouveau le cœur de Chloé par sa gentillesse et ses jeux.

Ce soir, c’est Julie qui est en charge du souper.  Elle réhydrate la ratatouille au bœuf qu’elle a apportée.  Nous nous installons tous dans le coin salle à manger et dévorons la ratatouille jusqu’au fond du pot.  Une autre recette réussie.  

La ratatouille au boeuf réhydraté


Samedi matin, Thierry nous prépare des crêpes au sirop d’érable pour déjeuner qu’il offre en deux versions, soit avec des bleuets déshydratés ou nature. Moi j’opte avec les bleuets car j’adore les petits fruits au déjeuner.  C’est maintenant un classique en camping," les crêpes de Thierry".  Cest au tour des hommes de faire la vaisselle. Mais où sont passés les filles ?  Elles se balancent dans le hamac; elles ont le choix car nous en avons installé trois entre les arbres.  Puis le cuisinier/laveur de vaisselle a droit à un congé et il va faire une sieste dans le hamac lui aussi. 



Leçon de chavirage
Depuis que nous avons chaviré en canot il y a trois ans, Joël organise à chaque année un chavirage volontaire.  Cette année, peu d’entre nous se portent volontaires.  Il réussit quand même à enrôler Enzo et Chloé. Je doute fort que Chloé ait compris ce que son papa lui proposait quand il lui a demandé « Veux-tu venir chavirer avec papa? » Elle a dû penser que c’était un nouveau jeu très amusant.   Quand papa l’a tenue au bout de ses bras et qu’elle s’est retrouvé submergé dans l’eau froide, elle n’a pas trouvé ça drôle.  Papa essayait de la convaincre que c’était amusant mais peine perdue, Chloé hurlait.  Je crois bien que Joël a perdu une candidate pour la prochaine leçon. 





Le tir à l’arc
Dans le portage, nous avons transporté un grand sac vert sans savoir ce qu’il contenait mais Joël nous demandait de le transporter avec précaution.  Le chat sort enfin du sac, je devrais dire le nouveau jouet de Joël. Il s’agit d’un arc et de flèches.  On ne peut pas dire que Joël manque de suite dans ses idées.  Après les déguisements et le maquillage, nous avons droit à l’outil de chasse et l’arme des indiens.  La forêt ne manque pas d’endroits où il peut aller se pratiquer en compagnie d’Enzo, qui s’avère très doué, et en compagnie d’une multitude de moustiques. Je me demande comment ils peuvent les supporter car je n’y suis restée que quelques minutes, le temps de prendre des photos et je me suis faite dévorer. Chloé est allée les voir à plusieurs reprises, s’est faite piquer elle aussi et a même déclaré « Papa, je n’ai plus peur de la forêt ». A la fin, Joël a brisé et perdu presque toutes ses flèches.  Il a déclaré que l’année prochaine il allait en apporter quinze.



Ce soir, c’est moi la responsable du souper.  Je réhydrate le chili que je décore avec des petits biscuits au fromage en forme de poissons.  Pour dessert, je réhydrate des bananes que je sers avec un pouding à la vanille et des biscuits Graham.  Ce fut un énorme succès. On a même dit que c’était le meilleur chili au monde! Je crois qu’ils exagéraient un peu; c’est vrai qu’en camping, tout est bon.  Chloé en a peut-être trop mangé, elle réclame le petit pot.

Le chili réhydraté

Le coin salle à manger


Ce soir au coin du feu, nous jouons au jeu « Loup Garou », jeu qu’il faut jouer quand il fait noir.  Thierry est l’animateur. Il distribue une carte à chaque personne. Deux d’entre nous avons une carte de Loup Garou, les autres sont les villageois. Durant la nuit tout le monde dort et les loups garous tuent un villageois.  Au matin, nous devons découvrir qui sont les loups garous et les tuer. Il arrive que les villageois tuent l’un des leurs par erreur. Quand nous passons au 2e niveau du jeu, Maya a la chance d’être le shérif et le loup garou en même temps. Elle se tord de rire et naturellement elle gagne.  A la dernière partie, maman Julie était un loup garou et elle élimine Camille.  Au moment d’aller se coucher, Chloé lui dit « Maman, pourquoi tu as mangé Camille? ». La naïveté des petits enfants est vraiment touchante, elle nous fait craquer.  Nous allons nous coucher tôt ce soir car il n’y a pas de vent et les moustiques sont voraces. Nous nous promettons de faire un beau feu le lendemain matin car il nous reste beaucoup de bois et c’est notre dernière journée.

On joue au Loup Garou, tout le monde dort


L'orage
Durant la nuit, le vent se lève, les huards sur le lac émettent des cris effrayés, puis la pluie débute, tambourinant sur les tentes.  Nous retardons le lever le plus possible car la pluie ne veut pas diminuer.  Finalement ce sont les gouttelettes qui nous tombent sur le visage, probablement par des coins moins étanches de la tente, qui nous décident. Nous plions les sacs de couchage, rangeons les vêtements dans les sacs, enroulons les tapis de sol et mettons nos imperméables pour sortir.  Thierry était déjà allé chercher les sacs de nourriture dans les arbres. D’un commun accord nous décidons que le déjeuner serait du beurre d’arachides sur des tortillas et de l’eau pour boire. Nous avalons notre déjeuner, protégés de la pluie par l’auvent qui a tenu bon toute la nuit.

Une petite accalmie nous permet de défaire les tentes, emballer tout l’équipement et démonter l’auvent.  Au moment d’embarquer dans les canots, la pluie recommence.  Rendus au portage, le soleil apparaît dans le ciel.  Nous rangeons les imperméables et partons sur Smoke Lake qui nous semble encore plus long et plus venteux aujourd’hui car nous avons un vent de face.

Ouf! Que nos bras sont fatigués lorsque nous amarrons au quai de Smoke Lake.  Après avoir tout rangé dans les voitures, nous prenons la route à la recherche d’un restaurant car nous avons les estomacs dans les talons.  Le service fut lent mais cela nous a permis de rigoler en se racontant les aventures de ce canot-camping.Thierry a remis aux quatre enfants un écussion faisant d'eux des "canoe trippers" certifiés. Bravo les petits!

A la question « Pourquoi est-ce une bonne chose de faire du canot-camping avec les enfants? », voilà plusieurs raisons.
-        Elles adorent s’amuser avec leurs cousines sans avoir à retourner à la maison à la fin de la journée.
-        Dormir et se réveiller avec papa et maman, c’est réconfortant
-        Elles apprennent à être moins difficile, car il n’y a pas d’autres choix possibles que  la nourriture que nous apportons.
-        Elles apprennent à supporter les moustiques sans trop se plaindre. Ma phrase pour convaincre Maya était « Qu’est-ce que tu préfères : avoir des moustiques ou un bras dans le plâtre? » Les piqures de moustique disparaissent plus vite que le plâtre.
-        Elles apprennent à aller aux toilettes dans la forêt, sur un coffret en bois.  Combien de fois avons-nous répété « Les enfants, n’oubliez pas de baisser le couvercle, sinon les petits animaux vont grimper et tomber dans le trou ».
-        S’amuser à autre chose que regarder la télévision.
-        Inventer des jeux avec un bâton, une corde. Ça fait une canne à pêche.
-        Découvrir les petits animaux qui vivent dans la forêt et sur le bord de l’eau.
-        Ne pas changer de vêtements deux fois par jour et même les porter deux jours de suite.
-        Apprendre à vivre avec le strict nécessaire.
-        Se laver dans le lac même si l’eau est un peu froide.
       
Et nous, les adultes nous adorons ces vacances car nous sommes tous ensemble et nous nous entraidons continuellement.  Nous avons déjà hâte à l’année prochaine.