lundi 17 août 2015

Canot-camping au Parc Algonquin - août 2015

Cette année, nous partons pour une semaine complète, ce qui nécessite plus de nourriture, mais nous avons prévu le coup et tous nos repas sont déshydratés, sauf pour le premier jour.  Mona n’est pas des nôtres car elle est allée visiter son père au Nouveau-Brunswick.  Enzo, un jeune adolescent qui nous a adoptés et qui adore ce genre d’activité, la remplace et fait équipe avec Thierry et Maya.

Les retardataires
Partis à 7h00 de la maison, nous nous arrêtons à Algonquin Outfitters à Oxtongue Lake pour prendre possession des canots loués. Un trois-places pour Thierry, Maya et Enzo et un deux-places ultra-léger pour Serge et moi. 

A 10h30, nous faisons la queue à Canoe Lake pour obtenir notre permis de camping sur Ragged Lake. Il aurait fallu partir un peu plus tôt et ne pas trop s’attarder à Algonquin Outfitters pour éviter la foule. Finalement, nous stationnons les voitures au point d’accès de Smoke Lake, mettons les canots à l’eau et les remplissons de tous nos sacs. 

Et vogue la galère  sur Smoke Lake qui est très calme en ce vendredi après-midi, ce qui n’est pas fréquent.  Ça nous prend quand même 1 heure pour arriver au portage qui nous conduit à Ragged Lake.  Comme nous avons emporté avec nous la tente et les chaises de camping de Joël et sa famille, nous faisons trois fois l’aller-retour dans le portage et ça creuse l’appétit.  Une chance que nous avons un lunch léger sous la main que nous avalons rapidement avant de repartir en canot. 

Nous nous dirigeons tout de suite vers le site que nous occupions l’année dernière, mais malheureusement d’autres campeurs viennent juste de s’y installer.  Nous allons explorer à l’ouest de l’île et découvrons un site magnifique dont l’accès à l’eau est facile et où nous pouvons installer trois tentes.  Ce sera notre domaine avec vue sur le lac et les montagnes pour la prochaine semaine. Il est 14h30 et nous installons le drapeau des nordiques bien en vue pour marquer notre territoire.

Enzo, Maya et Thierry sur Ragged Lake 
Maya à l'arrivée sur le site de camping

Impossible de passer inaperçus, ici ce sont des québécois
 Joël, Julie, Camille et Chloé ont prévu nous rejoindre pour souper car ils partiront plus tard de Pickering.  Nous y allons de nos gageures sur l’heure de leur arrivée. Cela va de 17h30 à 21h00.  Thierry nous prépare du spaghetti italien et nous en gardons pour la famille retardataire.  Vers 19h00, je pars en canot avec Enzo pour aller aider Joël et Julie dans le portage.  Pendant une demi-heure, nous les attendons à la fin du portage, les yeux rivés sur Smoke Lake. Nous faisons bien des pronostics et concluons qu’ils sont arrivés trop tard à Algonquin Outfitters pour récupérer leur canot et ont décidé de dormir dans les environs du parc.  Nous revenons au site de camping à 20h30 et la nuit commence à s’installer.  Enzo mange le restant du spaghetti et nous terminons de laver la vaisselle.

A 21h00, nous voyons des lumières sur le lac et entendons des voix.  Ça parle français.  Nous n’en revenons pas de les voir arriver si tard et de nous avoir trouvés.  Joël a reconnu le drapeau des nordiques au loin.  C’est l’euphorie, tout le monde est joyeux.  Maya retrouve avec bonheur ses cousines Camille et Chloé et Thierry se remet aux chaudrons pour préparer un autre repas de spaghetti italien.  Il était bien tard quand le coin cuisine fut nettoyé et que nous sommes allés nous coucher. Les étoiles brillaient dans le ciel.

Les jeux des petits et des grands
Pas besoin de jouets pour les petits, la nature met à leur disposition tout ce qu’il faut pour alimenter leur imagination.  La terre, l’eau, les cailloux, l’herbe et les canots se transforment en nourriture et en restaurant et nous n’avons qu’à placer nos commandes pour obtenir des gâteaux et des pizzas.


Le restaurant des filles
Camille, Serge, Maya avec les gâteaux et la pizza

Les cuisiniers à l'oeuvre
Pendant que Julie et moi préparons le repas, Chloé s’amuse à faire de beaux dessins dans son cahier à colorier. 



 
Chloé, notre artiste, à l'oeuvre



En après-midi, c’est l’heure de la baignade pour les non-frileux tandis que les plus frileux osent à peine mettre les pieds à l’eau pour les laver.  Il y a aussi Julie qui vaque au lavage des vêtements comme le faisaient les mamans  amérindiennes. Chloé s'est mise de la partie et a aidé sa maman. 


Camille, elle sautille d'une pierre à l'autre

C'est comme ça que Chloé est tombée à l'eau

Il paraît que l'eau n'était pas chaude

Quand les grands s'amusent comme des enfants

L'heure du lavage de pieds

Lorsque le soleil se couche et que la nuit s’installe, vient le temps de jouer à Werewolves, jeu préféré de Maya. Tout le monde s’amuse, mais il faudra attendre encore un an pour que Chloé comprenne que les loups-garous ne sont pas des vrais et qu’ils ne mangent pas sa maman. 

OUI! On joue aux loup-garous

Les cousines sont presque des jumelles
Un p’tit tour à la plage!
Le café est prêt, on sort les pitas, le beurre d’arachides et le Nutella; c’est l’heure de déjeuner.  Sauf pour Julie que l’on surnomme la marmotte endormie car elle aime bien paresser dans son penthouse au haut de la colline. Tant pis, Julie, ton café sera froid.

A l'heure du déjeuner
Il fait bon passer du temps à ne rien faire sous les rayons du soleil matinal. Joël a toujours quelque chose à raconter que ce soit parler de son jeune temps ou de ses projets futurs.  Pendant ce temps, une sauterelle essaie de se faire amie avec Thierry, mais celui-ci ne tombe pas sous son charme.  Elle a plus de chance avec les filles qui ont décidé d’adopter tous les insectes qu’elles rencontrent et ne cessent de demander si elles peuvent les apporter à la maison.  En attendant, elles leur font des petites maisons, des lits et leur préparent de la nourriture. 



Thierry a de la visite
Branle-bas général, nous partons pour la plage.  Nous mettons dans les canots les serviettes de plage, la crème solaire, les chaudières et les pelles pour faire de beaux châteaux de sable.  Joël se sent l’âme d’un chevalier servant et aide Julie à mettre pied sur la plage.  Pendant ce temps, les filles remplissent leurs chaudières avec du sable et de l’eau et demandent l’aide de Joël qui est l’as des châteaux de sable.  Malheureusement, celui-ci ne sera jamais terminé, faute de temps et d’intérêt. C’est qu’il y a des traces étranges sur la plage.  On les suit et nous découvrons qu’un cerf est passé par là il n’y a pas très longtemps.  Une chance qu’on ne l’a pas vu car les filles auraient sûrement demandé si elles pouvaient l’amener à la maison. 






Pendant que tout le monde s’amuse, Serge et moi retournons en canot à notre site de camping  pour préparer le dîner. Ce midi, ce sera du riz espagnol et pour dessert, des ananas et des mangues déshydratés. Le verdict est unanime, recette à refaire l’année prochaine. En revenant de la plage, Julie et Joël ont découvert des sangsues entre leurs orteils.  Non! ce genre de bestioles on ne veut pas les rapporter avec nous, alors on les saupoudre de sel ce qui les fait lâcher prise et disparaître.

Notre site de camping

Joël, Julie et Chloé arrivent

C'est au tour d'Enzo, Maya, Camille et Thierry

On mange du riz espagnol
En après-midi, Julie et moi décidons qu’il est temps de se laver.  Prenant notre courage à deux mains, nous sautons à l’eau.  Enfin! Julie saute et moi j’avance péniblement en grimaçant.  J’haïs l’eau froide. La baignade fut de courte durée, le temps de se savonner et de se rincer.

C'est Julie la sirène

Je n'aime vraiement pas l'eau froide
Pour souper, Thierry nous prépare son fameux pâté chinois. Enzo se demande ce qu’il y a de chinois là-dedans.  Nous allons finir par le transformer en vrai québécois à force de l’amener avec nous.

Le chef Thierry à l'oeuvre

Le fameux pâté chinois avec son ketchup
La soirée est superbe et un ciel sans nuage annonce que les étoiles seront au rendez-vous ce soir.  Quand la noirceur fut totale, Joël, Enzo et moi sommes partis nous promener en canot sur le lac afin d’admirer le ciel étoilé.  Nous avons éteint nos lampes de tête et avons ramé doucement pour ne pas déranger ce moment magique.  Il aurait fallu être aveugle pour ne pas reconnaître la « grande ourse » juste au-dessus de nos têtes.  Pendant ce temps, Thierry, Serge, Julie et les trois filles étaient assis sur les rochers observant aussi ce beau spectacle.

De la boue jusqu’aux genoux
Après déjeuner, Joël et Enzo partent en canot pour explorer Parkside Bay où se trouvent un grand nombre de sites de camping.  Nous avons tellement vu de canots partir dans cette direction qu’il nous semble que ce serait un bon endroit où aller lors d'un prochain voyage de canot-camping.  En route, ils aperçoivent des rochers du haut desquels on peut sauter dans l’eau pour se baigner; ça a beaucoup plu à Enzo qui essaie de convaincre Joël d’y retourner  une autre journée.  Après avoir exploré la baie, il aurait été logique de revenir à Ragged Lake par la même route de canot, mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer; ils décident donc de passer par la route des portages, quatre en tout, et tous dans la boue.  C’est vrai qu’ils ignoraient qu’il y en avait autant.  Ils reviennent donc au camping couverts de boue et fatigués.  C’est une bonne excuse pour faire une pratique de chavirage. C’est donc eux qui la font car aucun autre membre du groupe ne se porte volontaire. Nous avons jugé qu’ils en avaient plus besoin que nous.

Après le déjeuner, l'heure de la vaisselle

Joël et Enzo reviennent des portages


Pratique de chavirage et nettoyage de boue
Joël et Enzo sont tout propres maintenant
Que font les filles en après-midi? Elles s’amusent dans la tente de Thierry et elles dessinent. On a quand même réussi à leur faire faire un peu de ménage avant d’en sortir. Tante Mona aurait été fière d’elles.

Camille et Maya s'amusent dans la tente de Thierry
Au souper, nous avons pour dessert de la bagatelle aux fraises.  C’est facile à faire : gâteau des anges déshydraté en morceaux, pouding à la vanille et fraises déshydratées que l’on réhydrate dans l’eau.  Enzo ne s’est pas fait prier pour finir le plat. 

Hum! Que c'est bon de la bagatelle aux fraises
Ce soir, le soleil qui se couche sur les montagnes nous offre un spectacle haut en couleur. On dirait que les montagnes sont chargées d'or. 

Coucher de soleil spectaculaire

En prime, un arc-en-ciel
Histoire de propane et de papier de toilette
Les 12 rouleaux de papier de toilette et les 8 bonbonnes de propane que nous avons apportés ne seront pas suffisants pour la durée de notre séjour à Ragged Lake. 



Les petites n’ont plus droit d’entourer le banc de toilette de papier.  Il faut dire que nous avons avec nous une Miss Pipi (Chloé) qui veut aller à la toilette à tous les 5 minutes ou presque.  Maintenant, elle ne nous demande même plus de l’accompagner, elle y va toute seule (sauf quand il fait noir). Au début j’avais peur qu’elle tombe dans le trou du coffre en bois, mais elle se débrouille très bien; elle connaît même de nouveaux chemins pour retourner à la tente.  On craignait une infection urinaire, mais la raison de tant de pipi est qu’elle adore mettre dans sa bouteille d’eau les petits jus de fruits concentrés qui donnent un si bon goût à l’eau. 

Pour ce qui est du propane, les chefs se sont surpassés cette année pour la préparation des repas et les doubles cafetières du matin nécessitent pas mal de propane.  On saura pour l’année prochaine.

Tout ça pour vous dire, que ce matin Thierry, Joël et Enzo partent en mission pour aller chercher ces articles essentiels.  A l’aller, ils font 1h30 de canot, plus un portage, font une demi-heure en auto jusqu’à Dwight où se trouvent un dépanneur. Après avoir effectué leurs achats, ils prennent le temps de dévorer un burger et reviennent à Ragged Lake.  Nous étions certains qu’ils en profiteraient pour se payer une petite (une grosse) récompense.  Ils arrivent donc avec ce que vous savez et en plus un petit tonneau de bière, plus d’autres en canettes, plus du Gatorade pour les non-buveurs de bière.  Ils sont les héros du jour.

Le retour de nos héros

Avec leur récompense
Pendant leur absence, nous avons vaqué à des tâches ménagères, nous avons lu, dessiné et joué à Exploding Kittens avec les filles. Chloé s’est même pratiqué au tir à l’arc.





Pleuvra-t-il?
Le ciel est nuageux ce matin, pleuvra-t-il, pleuvra-t-il pas?  Les gars ne prennent pas de chance et installent des toiles qui nous protégeront aussi du vent.  Nous mettons les bottes des enfants à sécher près du feu.  Leurs escapades sur les rochers les ont mouillées à l’intérieur. 

Une toile sur le penthouse de Joël et Julie

Les bottes se sèchent près du feu
 Joël et Thierry sont des grands amateurs de jeux de table.  A chaque année, ils en ont de nouveau.  Le problème est que certains prennent des heures pour jouer une partie, en plus du temps pour lire les règlements.  Cette année, ils ont apporté "Forbidden Island".

Une partie de Forbidden Island
Camille a adopté une chenille qui se promène sur son nez en attendant de se transformer en beau papillon.  Dire qu’elle a peur des mouches, des moustiques et des abeilles!

La nouvelle amie de Camille
Joël a le goût de relaxer et de lire, mais c’est sans compter sur la promesse qu’il a faite à Enzo d’aller sauter sur les rochers à Parkside Bay.  Il se laisse finalement gagner et ils partent en canot en maillots de bain.  Nous avons froid pour eux.  Ils reviennent quelques heures plus tard, tout sourire.  Il paraît qu’Enzo voulait encore sauter mais que Joël s’est fait tirer l’oreille.

Le retour des baigneurs
Finalement, nous n’avons pas eu de pluie, seulement quelques gouttelettes et du tonnerre qui grondait au loin.

Sniff! Sniff! On part
C’est le dernier jour, il faut quitter notre coin de paradis rustique et le laisser tout propre pour les prochains campeurs.


Les enfants sont prêts, les parents ont rempli les sacs qui sont maintenant plus légers car nous avons tout mangé. Puis nous partons sur le lac.  







La traversée du portage se fait en deux allers-retours seulement, mais il y a foule dans le sentier.  Des groupes de jeunes campeuses arrivent en même temps que nous avec leurs monitrices.  Celles-ci soulèvent les canots, les placent sur leurs épaules et traversent le portage d’un pas rapide.  Je ne peux pas en dire autant de moi-même.  Maya, Camille, Chloé et Enzo se portent volontaires pour transporter des sacs, chaises et autres bagages.  Il paraît que Chloé a trouvé très longue la traversée de Ragged Lake car elle avait envie de pipi. Il y a une petite fille qui a dû se tenir les fesses serrées.

Premier arrivé au point d’accès de Smoke Lake : le canot de Thierry, suivi de celui de Joël et en queue de peloton, celui de Serge.  Les gars vont chercher les voitures et nous transportons les bagages dans les autos et installons les canots sur le toit des voitures.  Puis nous partons, en espérant n’avoir rien oublié. 

Notre arrivée au point d'accès de Smoke Lake
Nous laissons les canots loués à Algonquin Outfitters à Oxtongue Lake, puis nous nous rendons au McDonald de Huntsville pour remplir nos ventres de burgers et de frites.

En parlant d’oublis, en voici deux : Julie a oublié de placer son permis de stationnement sur le tableau de bord, elle a eu une contravention de $30.  Nous ne trouvons plus notre tente. Est-elle restée dans le portage ou sur le quai? On ne le saura jamais; personne ne l’a rapportée au bureau du parc. Une chance qu’elle était vieille et que nous songions à la remplacer.

5 jours plus tard ...
Notre tente est réapparue.  Joël l'avait mise dans son auto par mégarde et une fois à la maison, il l'avait remisée dans son garage.  Comme nous insistions beaucoup, il a cherché et a trouvé.  Nous n'aurons dons pas de tente neuve l'an prochain.

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